Exposition « Archéologie de l’esclavage colonial » au Musée de Villèle

Le Musée historique de Villèle accueille l’exposition archéocapsule « Archéologie de l’esclavage colonial – De sucre et de sang ». Elle sera présentée à l’étage de la maison des maîtres du 17 septembre au 30 novembre 2022, en résonance avec les travaux de fouilles archéologiques prévus sur le site muséal dès la mi-octobre 2022.

Avec comme objectif commun, le partage et la transmission du savoir archéologique et de son apport à l’histoire, l’Inrap et la Direction des Affaires Culturelles de La Réunion, mutualisent leurs moyens et compétences pour la diffusion de l’archéocapsule sur l’archéologie de l’esclavage colonial. Cette exposition, conçue par l’Inrap, est diffusée par la DAC sur l’ensemble du territoire réunionnais pour sensibiliser le public.

 

 

L’archéologie joue désormais un rôle capital dans l’histoire de la servitude. Des rivages de l’Atlantique à ceux de l’océan Indien, les fouilles et recherches aux Antilles, en Guyane, à La Réunion, en Afrique ou en métropole ont profondément renouvelé l’approche de l’asservissement durant la période des Temps modernes et contemporains. Depuis une trentaine d’années, les données de l’archéologique préventive collectées sur des sites de futurs aménagements se sont avérées être une source sans équivalent pour étudier et documenter le système esclavagiste, qui a fait la prospérité et façonné l’identité de nombreuses sociétés modernes. Elles apportent de nouvelles informations, complémentaires des sources écrites qui émanent principalement de l’État, des marchands et des propriétaires et qui sont, de ce fait, lacunaires, univoques et partiales.

 

 

L’archéologie contribue à tous les champs de l’histoire de l’esclavage : état sanitaire des populations et conditions de vie des esclaves, habitat et vie quotidienne dans l’exploitation (souvent sucrière), production domestique (céramique, pipes…), inhumation et pratiques religieuses et culturelles. Même la résistance et le marronnage, la fuite hors des espaces contrôlés par le maître sont documentées par l’archéologie.

La « Vallée secrète » : le premier site archéologique avéré de marronnage à La Réunion. Photo A-L Dijoux, Anne-Laure (droits réservés)

L’archéocapsule « Archéologie de l’esclavage colonial » présente une sélection de 8 exemples de découvertes archéologiques sur le thème de l’esclavage, mettant en exergue les enjeux de société qui y sont liés.

Cette exposition compte également les trois kakémonos « Vous avez dit archéologie ? », « Attention patrimoine fragile » et « Le patrimoine archéologique : un bien commun à préserver » qui sont une adaptation à l’océan Indien par le service régional de l’archéologie de la DAC, d’une exposition conçue par la sous-direction de l’archéologie du ministère de la Culture pour expliquer l’archéologie au grand public.

L’exposition-dossier « Archéologie de l’esclavage colonial » conçue et produite par l’Inrap est accompagnée d’un dossier pédagogique élaboré par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

Explorer les ressources pédagogiques

Pour aller plus loin :

Lire l’article d’Anne-Laure Dijoux « L’archéologie du marronnage à La Réunion »
Découvrir le dossier conçu par l’Inrap « Sur les traces de l’esclavage colonial »