Entre permanences (le Kan, les concerts dans la chapelle, le kabar podium…) et nouveautés (la mise en valeur des tambours, un mapping Afrique du Sud− Réunion…) la programmation 2021 qui réunit toujours autant d’artistes, d’associations, d’historiens… est une invitation à plonger dans l’histoire et à se plonger dans la mémoire de l’esclavage à La Réunion, en particulier ses héritages artistiques, culturels, culinaires…
Et parce que cet événement est né à la faveur du projet départemental de doter La Réunion du seul établissement culturel de La Réunion qui traitera du monde de l’habitation et de l’histoire de l’esclavage – chaque Gran 20 Désanm est pour le Conseil départemental le moment de présenter un point d’étape de ce chantier majeur.
A l’étage de l’ancienne maison des maîtres, qui devient la maison du projet, seront ainsi présentées une nouvelle version de l’esquisse retenue par le jury du concours en 2020 et la maquette du futur musée.
Le public pourra aussi en découvrir la préparation des contenus avec la mise en fabrication effective de l’Atlas de La Réunion et de l’Esclavage, la nouvelle version du Portail Esclavage-Réunion désormais traduit en portugais, les derniers objets de collections achetés par les établissements culturels, une résidence d’artiste qui démarre sur le maloya…
Et en préfiguration de ce que sera ce lieu d’histoire, de mémoire et de culture, nous poursuivons notre long travail de construction des partenariats de tous ordres, locaux, nationaux et internationaux.
En attendant, place à la fête, place à la célébration de la liberté, place au Gran 20 Désanm de toute La Réunion.
Cyrille Melchior,
Président du Conseil départemental de La Réunion
A l’étage de l’ancienne maison des maîtres, seront présentés et accessibles au public divers aspects du projet du musée. Ils sont en cours d’élaboration, ils s’enrichissent continuellement, et donnent tous à comprendre les partis pris du chantier départementale.
Maquette du futur musée de Villèle
Après la présentation de l’esquisse retenue par le jury en 2019, ce Gran 20 désanm propose celle de la maquette. Évolutive, elle affine encore la diffusion des informations auprès du grand public.
Présentation des dernières acquisitions d’objets de collection.
Dans la perspective d’une présentation la plus riche possible de l’histoire de l’esclavage dans le futur musée, le Département dynamise sa politique d’enrichissement des collections afférentes.
En 2021, il présentera ses dernières acquisitions : livre ancien, jetons de numismatique et aussi un jeton du musée Stelle Matutina (Conseil régional) et des tambours du musée Saranghi.
En l’espace de trois siècles et demi, l’Histoire a réuni sur le sol de notre île des populations venues d’Europe, d’Afrique, de Madagascar, d’Asie et d’autres îles de l’océan Indien, porteuses de traditions fortes et anciennes. La société réunionnaise contemporaine se veut toujours une terre d’accueil et de rencontre de civilisations millénaires, associées dans une même communauté de destin.
Issu d’une résidence d’artiste accueillie par l’Iconothèque Historique de l’océan Indien, ce travail d’interprétation réalisé par l’artiste Lionel Lauret prend appui sur des portraits et des images anciennes illustrant le peuplement de La Réunion.
L’Ico‑nomade met à l’honneur des sources iconographiques riches et diverses de cette histoire du peuplement de La Réunion dans un tourbillon sonore orchestré par Rodolphe Legras et Doc Legs.
Ce dispositif immersif plonge dans une histoire par l’image qui s’anime à l’aide de procédés d’animations contemporains.
La Réunion tambour battant
« Les éruptions du Piton de la Fournaise augmentent le territoire de laves ruisselant puis crispées.
L’océan Indien l’érode d’une pulsation continue. La mer boxe la barrière de corail et les falaises, elle lisse, répétée, les plages de sable ou de galets se caillassant les uns les autres.
Les cyclones ravinent les pentes, les pluies frappent les toits, crépitent sur la caisse claire des tôles,
parfois grésillent à peine, puis, l’avalasse enclot de sa masse d’eau les humains : c’est le son sourd d’un immense tambour. »
« Quelques uns des musiciens de Maloya : Granmoun Lélé, Granmoun Bébé, famille Baba, le Rwa Kaf ,Firmin Viry, famille Gado, famille Ramouche, les Batis kabaré, Mamo, Simon Lagarrigue, Nathalie Natiembé, Françoise Gimbert, Alain Péters, Christine Salem, Danyèl Waro, Ann O’Aro, et tous les autres, et dans les cours, dans les cases… »
« Les roulements têtus battent des temps opiniâtres. »
Extrait du texte de présentation par l’artiste
Une des façades de l’ancienne maison des maîtres accueille une création de cinq minutes inspirée d’un croisement d’images et de messages tirés de documents historiques de La Réunion et de l’Afrique du Sud.
Elle est l’oeuvre de Frédéric Brun-Picard.
Journal d’habitation de Madame Desbassayns tenu en son absence par un employé (1815‑1817) / transcription du manuscrit par Christel de Villèle ; notes et compléments d’Alexis Miranville. – Les éditions de Villèle, 2021.
Ouvrage diffusé par les associations Cercle des Muséophiles de Villèle et Kan Villèle.
Vali pour une reine morte / Boris Gamaleya. – Les éditions Wallada, 2021.
27 NOVEMBRE
Organisation : Association historique internationale de l’océan Indien
Président : Prosper ÈVE
Thème : « Esclavage »
Lieu : Musée de Villèle
● Présence des contributeurs – ouverture au public –avec les intervenants extérieurs
● Retransmission sur le site Portail Histoire et Mémoire de l’Esclavage
Une manifestation intellectuelle