En 1998, à l’occasion du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, le Conseil départemental lance un programme ambitieux de commandes artistiques pour rendre hommage aux esclaves de l’île de La Réunion. L’objectif est d’ériger sur l’ensemble du territoire réunionnais un grand Mémorial de l’esclavage pour appeler les générations d’aujourd’hui et de demain à faire œuvre de mémoire.
Pour ce projet qui s’inscrit dans la durée et sur plusieurs années, cinq sculpteurs réunionnais de renom, très ancrés dans la culture locale, ont été sollicités dans un premier temps : Jack BENG-THI, Gilbert CLAIN, Thierry FONTAINE, Alain PADEAU et Eric PONGERARD. Il a été demandé à chacun, de créer les différents éléments de ce mémorial collectif qui devait à terme se décliner sur les 24 communes de l’île mais qui en définitive s’est arrêté avec la livraison des premières installations en fin d’année 1998.
Depuis, à l’initiative des communes ou des associations, d’autres artistes tels Richard VILDEMAN, David IMAHO, Marco AH-KIEM… se sont engagés dans ce travail mémoriel qui a fait l’objet d’un recensement.
En 2018, une commande photographique a été passée par le Département au photographe Ibrahim MULIN concernant les œuvres produites. Les prises de vue issues de cette campagne photographique sont versées au fonds du musée de Villèle et mises en ligne.
Au fil du temps, toutes ces réalisations, qui se présentent comme autant de lieux de mémoire, ont « structuré de nouveaux espaces » dont la conservation et la valorisation sont assurées par les municipalités où elles se trouvent et les populations des quartiers concernés.