De cette problématique de violence intra-familiale, nous avons également été amenés à nous intéresser à l’histoire de cette société réunionnaise qui s’est constitué durant trois siècles et demi, et plus particulièrement sur le travail de mémoire autour de l’esclavage, cette mémoire qui apparait tronquée, trouée, d’un point de vue généalogique, fondée sur la violence, et qui pousse peut-être à répéter les traumatismes. Cette thèse a donc été justifiée par le peu d’études conduites sur le sujet, en comparaison aux recherches établies aux Etats-Unis (Fohlen, 2007 ; Degruy, 2004 ; Eyerman, 2001), aux Antilles (Charles-Nicolas, 2018 ; Mulot, 2007 ; Ganem, 2012 ; Fanon, 1952) ou encore en Amérique latine (Andrews, 2014). A La Réunion, certains universitaires (historiens, anthropologues, sociologues…) ont développé des recherches sur cette thématique de l’esclavage : selon eux, la mémoire de l’esclavage resterait dans une certaine tradition orale (Eve, 2015 ; Fuma, 2005 ; Ghasarian, 2002, Benoist, 2001 ; Honoré, 1994), mais la loi du silence et le poids de la dénégation semblent majeurs (Eve, 2010 ; Hoarau, 2010 ; Reverzy, 2008 ; Vergès, 2006 ; Gerbeau, 2005). L’histoire officielle est donc marquée de nombreuses zones d’ombre, les politiques départementales d’après-Guerre venant renforcer le déni du potentiel traumatisme.
L’originalité de la démarche de recherche que nous avons conduite réside aussi dans l’inscription de deux champs théoriques à la fois distincts mais complémentaires que sont l’anthropologie et la psychopathologie clinique. Rappelons que l’anthropologie psychanalytique aborde le transgénérationnel par le biais de la transmission des traces phylogénétiques, c’est-à-dire relatif à l’histoire évolutive d’une espèce, qui parcourent l’humanité depuis son origine et grèvent la famille actuelle. Elles concernent la loi, les interdits et la position unificatrice de la fonction symbolique de la culture dans la famille. Dans cette perspective, Yolande Govindama, qui fut ma directrice de thèse, posait déjà l’hypothèse que « l’approche anthropologique et historique du sujet, de la famille, permettrait de restaurer une généalogie symbolique qui garantit les tabous fondamentaux de l’humanité, évitant la rupture de la transmission » (Govindama, 2011).
La violence qui s’exprime aujourd’hui dans certaines familles réunionnaises, serait-elle un trait identificatoire à une filiation traumatique qui se répète entre génération ? C’est une des hypothèses théoriques qui était posée dans ce travail de recherche. Le premier à avoir posé le problème fut Franz Fanon (1952), en Martinique, autour d’une approche liée à la santé mentale. Celle-ci a été reprise par des auteurs tels qu’Aimé Charles Nicolas (2018), qui ont interrogé cette notion de traumatisme historique, travaux qui demandent aujourd’hui à être développés dans la relation interpersonnelle et la psychopathologie qui peut en découler.
Lors de la phase exploratoire de ce travail de recherche, nous avons tenté de faire l’analyse du premier niveau de discours des sujets interrogés, ce qui a permis de repérer les facteurs qui interviennent majoritairement dans le contexte de violence conjugale : des antécédents familiaux fragiles ainsi qu’un environnement sensible, des troubles anxiodépressifs, troubles de la personnalité, troubles psychosomatiques, troubles de l’attachement, addiction, stress post-traumatique, engendrant dans certains cas des passages à l’acte auto ou hétéro-agressif (suicides, agressions, crimes de sang…).
Comment prendre en compte ces facteurs connus, et essayer de trouver un sens clinique à la répétition qu’ils génèrent : comment comprendre l’absence de symbolisation manifeste ? Cet appel en répétition, de ce qui n’a pas été entendu jusqu’ici, continue à trouver un agrippement au vide, dans une transmission filiative potentiellement traumatisée. Mais avant cela, il apparaît primordial de poser le contexte socio-culturel à l’île de La Réunion de 1663 à 1848, pour illustrer l’étayage historique et anthropologique.
La société contemporaine réunionnaise s’est construite autour de deux réalités qui s’opposent dans l’île : l’expansion démographique, économique et touristique, engagée depuis la départementalisation de mars 1946, et son passé colonial avec la période esclavagiste issu du commerce triangulaire qui a été à l’origine du peuplement de ce territoire d’Outre-mer.
Plusieurs métissages marquent aujourd’hui la société réunionnaise. En effet, dès l’origine de sa constitution, cette population a connu plusieurs dynamiques culturelles reliées entre elles. Ses différentes composantes ont été sujettes, à des degrés divers, à des processus juxtaposés d’assimilation, de métissage et de reformulations culturelles (Ghasarian, 2003). Il faut aussi avoir en tête l’archaïsme du système esclavagiste, mis au profil d’un système capitaliste européens de l’époque, pour comprendre le berceau de la population réunionnaise, importé de toute pièce. Certains historiens décrivent l’esclavage local comme une forme hybride de celle qui a pu exister partout ailleurs dans le monde, notamment en comparaison aux Antilles françaises (issu d’une population africaine, plus proche du modèle américain), avec la rencontre de populations issues de divers horizons (Afrique, Inde, Madagascar), l’originalité étant liée à la culture du coton puis du café en amont de la canne à sucre, introduite qu’en 1815 (Eve, 1992).
La question raciale, axée sur la dichotomie maitre-esclave, devient une arme de soumission au sein de la colonie : coupé de leurs racines et leurs familles, les Noirs vont ainsi former une masse servile, sans noms et sans repères. L’instauration du Code noir en 1685, encadrera les rapports entre maitres et esclaves. Il décrit le statut de l’esclave : homme, femme ou enfant, devenait propriété du propriétaire colon, comme « un bien meuble », qui n’avait droit à aucune possession ou salaire, ni une organisation familiale ; en échange de leur travail, ils étaient nourris, hébergés et soignés. L’autorité du maitre se substitue ainsi à celle de l’homme, qui est dépossédé de toute responsabilité, avec une filiation interdite. C’est de là aussi que va naître en partie l’émergence de la violence et l’intégration du rapport de domination.
La terreur, la torture, les crimes de sang, les sacrifices, autorisés par le Code napoléonien de 1804, permettront d’instaurer une forme de terrorisme pour avorter toute tentative de révolte et maintenir l’ordre dans la colonie. L’autorité du maitre est absolue, en ôtant toute humanité à l’esclave. Le Code noir devient le symbole de la négation de l’homme par l’homme. Les châtiments étaient également rendus public, à la vue de tous, avec une inscription dans la chair et dans le corps des individus, comme forme de transmission et une manière de cultiver la honte (Eve, 2010). Les travaux des historiens décrivent la naissance de deux conflits internes chez l’individu esclave, qui se transcrivent dans les témoignages reportés (Eve, 2010 ; Fuma, 1992 ; Gerbeau, 2005, CIHOI-CRESOI, 2018) : un « moi-esclave » faisant face à la soumission du maître, et un « moi-maître » (de lui-même) dans la capacité à imiter la domination qui s’exerçait sur eux, en générant des comportements de révolte et de marronnage , parfois même de suicide, comme acte libératoire.
Depuis l’abolition de l’esclavage, l’engagisme puis la volonté de modernisation initiée à travers le projet de départementalisation de 1946 (forme originale de décolonisation), la structure sociale de la société réunionnaise a peu évolué. Les théories historiques sur la mémoire de l’esclavage permettent en partie un éclairage pour comprendre la société actuelle et les comportements, attitudes ou vécus quotidiens des individus, pour saisir comment le processus s’est progressivement mis en place. Il y aurait donc une certaine logique interne à la reproduction du modèle. De plus, cette absence de récit des origines jouerait un rôle fondamental dans la mémoire familiale, amputée de toute possibilité d’articulation et de co−construction entre l’identité individuelle, celle du groupe, au travers de ses fonctions de transmission, de revivification du passé, de conscientisation d’une trajectoire et d’un temps parcouru, nécessaire à la formalisation d’un espace de symbolisation entre l’individu et le social, entre l’intime et le privé, entre le collectif et le public (Anne Muxel, 1995, 1996).
Comment percevoir et aborder ces dynamiques familiales complexes, où la violence semble se transmettre de manière transversale, entre générations ? Dans quelle histoire s’ancrent ces passages à l’acte ? Que viennent-ils raconter du passé ? Ou au contraire, qu’est ce qui ne s’est pas suffisamment dit ou a été dénié ?
A partir de l’approche en anthropologie psychanalytique, l’idée est de pouvoir porter une attention à la fonction symbolique de la culture dans la structuration du lien social intra-familial et intergénérationnel, au sens où l’entend Mauss (1923) et Lévi-Strauss (1950) dans son introduction à l’œuvre de Mauss. La violence n’a-t-elle pas pris le relais d’une acculturation négative voire d’une déculturation pour trouver une affiliation à un traumatisme, qui serait liée au trauma historique ? Comment cette rupture de transmission intergénérationnelle, tant sur le plan de la généalogie que sur le plan de la culture, peut s’actualiser dans la problématique de la singularité du sujet, au niveau intrapsychique, interpersonnel et contribue à une psychopathologie spécifique encore non prise en compte dans la psychiatrie contemporaine ? Interroger aussi ces passages à l’acte violent, qui font totalement télescopage avec toute capacité d’élaboration par la parole, et de repérer les effets des « ratés de la transmission » sur la généalogie (Govindama, 2001).
En effet, en l’absence de cette fonction structurante et symbolique de la culture, on observe un déséquilibre majeur dans les formes de parenté, les mythes, les coutumes, la loi commune à tous les hommes. Cela rappelle le contexte de la colonisation, et la notion d’acculturation, où l’assimilation de la culture apparait forcée, organisée, imposée par une société. Prosper Eve a publié en 1992 un ouvrage remarquable intitulé L’île à peur. Selon lui, malgré les nombreuses générations qui nous séparent de la période de l’esclavage, le traumatisme de l’asservissement explique encore des comportements, inscrits dans la transmission aux générations suivantes, où la peur attaque le lien à l’autre. Selon l’auteur, la culture réunionnaise se serait donc construite sur un certain fatalisme, accompagné de multiples pratiques magico-religieuses permettant de conjurer le sort. L’autre, différent de soi, devient ainsi suspect ou un ennemi persécuteur. L’inquiétante étrangeté au sens de Freud (1917) est cultivée par le contexte de l’esclavage et de la colonisation.
Selon Cambefort (2008), l’esclavage aurait ainsi entraîné la destruction des référents culturels, et l’atteinte de la filiation, par exemple avec la suppression et le remplacement des patronymes. Cette attaque de filiation a, de plus, entraîné un profond déséquilibre des images parentales et des représentations de l’homme et de la femme. Elle a surtout entamé gravement la fonction paternelle, l’image du père et ce qu’il représente par rapport à la mère dans ses relations éducatives aux enfants.
Qu’en est-il de la fonction organisatrice de la Loi, si même ceux qui en sont les garants sont corrompus, si règne l’injustice, l’impunité et l’illégitime, si les repères garants de l’ordre symbolique sont défaillants, si l’altérité n’est pas reconnue ? Quelle place la femme occupe-t-elle auprès de l’homme ? On sait notamment qu’elle a eu dans le Code noir des droits (sur l’enfant, donc sur la filiation, par rapport à la possibilité d’affranchissement, l’argent qui est perçu là encore pour enfant, d’où un système qui s’organise depuis sa genèse sur le principe de la matrifocalité ). La structure familiale dite matrifocale, avec l’absence du père, décrite par Leloutre (1968), est caractéristique des cellules familiales post-coloniales. Le rapport homme/femme ne peut qu’être impacté.
Compte tenu de la restructuration familiale imposée dans la société réunionnaise, la question est posée aujourd’hui pour les descendants de ces populations d’esclaves : comment revendiquer une origine quant à leurs ancêtres, là où une filiation interdite est posée à l’origine. Ne resterait-il pas que l’idéal colonial pour certains comme mode d’affiliation, et pour d’autres les voies non symbolisées de la violence ? Pierre Benghozi (2010) à propos de la violence intrafamiliale, parle de génocide identitaire, et avance le postulat selon lequel le paradigme de la violence serait la honte et l’humiliation. D’un point de vue intrapsychique, la violence serait une violence primitive, au sens de Bergeret (1984), c’est à dire non refoulée, en raison de l’inefficacité de la fonction symbolique de la culture.
Dans les familles où la transgression de la loi se fait sentir, nous validons l’hypothèse que ces manifestations sont liées aux défaillances dans la transmission intergénérationnelle concernant les entorses à la loi dans l’ordre de la filiation, rappelant ainsi la notion de filiation traumatique de Marty (2001). Elle renvoie donc aux problèmes de transmission qui traverse les générations, sans pour autant être symbolisée. Cette inflation de l’imaginaire au détriment du symbolique provoque une « perméabilité psychique anormale entre les individus et les générations » qui suscite à son tour la répétition des événements traumatiques (J. Guyotat, 1980).
L’objet de la recherche autour du traumatisme historique de l’esclavage ouvre sur de multiples interrogations. L’histoire du peuplement de l’île, a conduit dans son sein à déstructurer la cellule familiale réunionnaise, avec pour mythe fondateur le traumatisme, qui s’exprime encore aujourd’hui à travers les résidus bruts transmis dans le transgénérationnel, qui traversent les générations à son insu et de manière pathologique. Les mésalliances, liées aux métissages, interdites à l’époque, conduisent aujourd’hui à la répétition du modèle colonial dans les représentations. La violence fondamentale s’exprime là où la transmission fait défaut dans la symbolique, traduisant la quête identitaire et générationnelle ainsi que l’abolition des tabous fondamentaux. L’histoire reste toujours cryptée.
ANDREWS, George-Reid. » Inégalité raciale au Brésil et aux États-Unis : comparaison statistique », Brésil(s), Vol. 5, Paris : CRBC-Mondes Américains/EHESS, 2014
BENGHOZY, Pierre. « La violence n’est pas l’agressivité : une perspective psychanalytique des liens », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, Toulouse : Erès, 2010
BENOIST, Jean. Santé, société et cultures à la Réunion. Anthropologie médicale, psychiatrie, Paris : Editions Karthala, 2001
BERGERET, Jean. La violence fondamentale, Paris : Bordas, 1984
BONNIOL, Jean-Luc. La couleur comme maléfice. Paris : Albin Michel, 1992
CAMBEFORT, Jean-Pierre. Enfance et famille à la Réunion, une approche psychosociologique, Paris : l’Harmattan, 2008
CHARLES-NICOLAS, Aimé. L’esclavage : quel impact sur la psychologie des populations, Paris : Idem Editions, 2018
Code noir, 1685, Édit du Roy concernant les droits des maîtres et les devoirs des esclaves…
COMPAGNONE, Philippe. « Le génogramme : et si on le remettait à l’endroit », Le journal des psychologues, 2010, Vol.8, n°281, p. 18-22
DEGRUY, Joy. Post traumatic slave syndrome, America’s Legacy of Enduring Injury and Healing, Oregon : Uptone Press, 2004
DEVEREUX, Georges. De l’angoisse à la méthode, Paris : Flammarion, 1967
EVE, Prosper. Nouveaux propos sur les femmes à Bourbon – La Réunion : XVII-XXème siècle, Sainte-Clotilde (Ile de la Réunion) : Surya éditions, 2015
EVE, Prosper. Le bruit du silence. Parole des esclaves de Bourbon de la fin du XVIIème siècle au 20 décembre 1848, Saint Denis (Ile de la Réunion) : Océan Editions, 2010
EVE, Prosper. Ile à peur. La peur redoutée ou récupérée à la Réunion des origines à nos jours. Saint André (Ile de la Réunion) : Océan Editions, 1992
EYERMAN, Ron. Cultural trauma : slavery and the formation of African American identity, Cambridge : Cambridge University Press, 2001
FOHLEN, Claude. Histoire de l’esclavage aux États-Unis, Paris : Perrin, 2007
FANON, Franz. Peaux noires, masques blancs, Paris : Editions du Seuil, 1952
FREUD, Sigmund. Introduction à la psychanalyse, Paris : PUF, 1917
FUMA, Sudel. L’esclavagisme à la Réunion : 1794 – 1848, Paris : l’Harmattan, 1992
GANEM, Valérie. La désobéissance à l’autorité : l’énigme de la Guadeloupe, Paris : PUF, 2012, coll. souffrance et théorie
GERBEAU, Hubert. L’esclavage et son ombre. L’île Bourbon aux XIXème et XXème siècle. Thèse de Doctorat, Université de Provence, Aix-Marseille I, 2005
GERBEAU, Hubert, ASGARALLY, Issa, REVERZY, Jean-François. De l’esclavage, Saint Denis (Ile de la Réunion) : Océan Editions, 2005
GHASARIAN, Christian. « La Réunion : acculturation, créolisation et réinvention culturelle », Ethnologie Française, Vol. 34, n°2, Paris : PUF, 2002
GOVINDAMA, Yolande. « Esclavagisme et acculturation : déni du traumatisme comme mécanisme de défense, In Stress et trauma, 2001, n°3, vol. 4, p. 255-262
GOVINDAMA, Yolande. « Culture et unité somato-psychique », Enfance et Psy, vol. 20, n°4, Toulouse : Erès, 2003
GOVINDAMA, Yolande. Temps et Rites de passage. Naissance, enfance, culture et religion, Paris : Karthala, 2011
GUYOTAT, J.. Mort, naissance et filiation : étude de psychopathologie sur le lien de filiation, Paris, Masson, 1980
HOARAU, S.. « Traces et présences des servitudes passées dans l’espace imaginaire de la littérature réunionnaise contemporaire. Quelques pistes de réflexion », Les traites et les esclaves, Paris : l’Harmattan, 2010
HONORE, Daniel. Kroyans (Superstitions à la Réunion), Saint-Denis (Ile de la Réunion) : Editions Udir, 1994
LELOUTRE. J.C.. La Réunion département français, Paris : Maspero, 1968
LEMAIRE-ARNAUD, E.. « Utilité du génogramme pour la mise à jour des phénomènes transgénérationnels ? », Dialogue, 1985, n° 89
LEVI STRAUSS, C.. Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss, Paris : PUF, 1950
MARTY, F. et al.. Figures et traitements du traumatisme, Paris : Dunod, 2001, coll. Inconscient et culture
MAUSS, M.. « Essai sur le don », Sociologie et anthropologie, Paris : PUF, 1923
MULOT, Stéphanie. « Le mythe du viol fondateur aux Antilles françaises », Ethnologie Française, Vol 37, n°3, Paris : PUF, 2007
NEUBURGER, Robert. Le mythe familial, Paris : ESF Edition, 1985
ORS-OI, 2015. Rapport d’étude : état des lieux de la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales à la Réunion, situation en 2014, www.ors-ocean-indien.org
REVERZY, Jean-François. Le complexe de l’esclavage à la Réunion, Paris : Editions ARCC, 2008
VERGES, Françoise. La Mémoire enchaînée. Questions sur l’esclavage. Paris : Albin Michel, 2006