Il s’agit d’une rente annuelle de 5 % pour un capital de
120 000 000 francs. L’île de La Réunion obtient la part la plus importante de cette rente, soit 41 104 000 francs. À cette somme s’ajoute le versement de 2 055 200,25 francs en numéraire, accordé par le gouvernement. Selon l’article 7 de la loi du 30 avril 1849, le 1/8 de la rente est prélevé afin de créer dans chaque colonie une banque de prêt et d’escompte. Toutefois, seuls les colons dont l’indemnité est supérieure à 1 000 francs sont assujettis à ce prélèvement. En compensation, ils deviennent actionnaires de la banque.
Fallait-il indemniser les colons suite à l’abolition de l’esclavage ? Sur quel fondement ? Ces questions ont soulevé en leur temps toute une polémique. La réponse du Parlement est intervenue plus d’un an après l’acte d’émancipation, avec la loi du 30 avril 1849.