« L’affaire Abby Guy » fait suite au prêt à l’Université de l’Arkansas de l’exposition intitulée L’étrange histoire de Furcy Madeleine (1786-1856), conçue par le musée de Villèle.
En effet, l’histoire de Furcy Madeleine a incité une équipe de l’UA Little Rock à examiner comment l’histoire de l’Arkansas est liée à l’histoire de l’esclavage et de la liberté dans le monde moderne.
Nathan Marvin et ses étudiants ont examiné l’histoire et l’exposition de Furcy Madeleine. Ils ont également étudié l’histoire d’Abby Guy, en travaillant avec des dossiers originaux de l’affaire « Guy contre Daniel ».
Furcy Madeleine et Abby Guy ne se sont jamais rencontrés ni même connus. Furcy était un homme réduit en esclavage qui, en 1817, a intenté un procès pour obtenir sa liberté à Bourbon-La Réunion. Abby était une femme réduite en esclavage qui, en 1855, a entamé dans l’Arkansas un combat juridique pour sa liberté et celle de ses quatre enfants.
Bien que séparées par des décennies et des milliers de kilomètres, Furcy et Abby Guy ont tous les deux utilisé les systèmes juridiques existants pour échapper à l’esclavage.
Qui était Abby Guy ?
Abby Guy vécut trois décennies comme esclave, puis dix ans comme femme libre, épouse, veuve et mère. En décembre 1854, elle et ses quatre enfants furent enlevés par son ancien propriétaire, William Daniel, et réduits à nouveau en esclavage.
Elle déposa une requête en liberté auprès du tribunal de circuit de Hamburg, dans le comté d’Ashley, en Arkansas, affirmant qu’elle avait été injustement réduite en esclavage et qu’elle devait être libérée car elle et ses enfants étaient blancs. Son propriétaire nia, affirmant qu’elle était née esclave et qu’elle l’était toujours.
Le jury local la déclara blanche et, en 1861, la Cour suprême de l’Arkansas refusa d’annuler le verdict en appel, en partie en raison d’une « réticence à sanctionner l’esclavage de personnes » qui semblaient blanches.