En 1817, à l’île Bourbon, l’esclave Furcy ose contester à son maître Lory sa qualité d’esclave et se prétend né libre, d’une femme d’origine indienne, Madeleine, qui aurait dû être affranchie des années plus tôt lors d’un voyage en France. Aidé par un entourage de Libres de couleur et un réseau qu’il se construit, Furcy se lance dans un long combat pour reconnaître son ingénuité qui le mènera d’abord en prison à Bourbon, à l’île Maurice en tant qu’esclave puis affranchi et jusqu’à Paris où ses prétentions seront enfin reconnues près de trois décennies plus tard par la justice française.
L’étrange histoire de Furcy Madeleine : 1786-1856 : l’exposition itinérante, Musée de Villèle
L’exposition L’étrange histoire de Furcy Madeleine (1786-1856), inaugurée au Musée historique de Villèle (La Réunion) en décembre 2019 met en scène les grandes étapes de la vie mouvementée de Furcy. Elle s’appuie sur l’analyse de nombreux documents d’archives et les travaux scientifiques d’historiens spécialisés.
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Le fonds Furcy. Archives départementales de La Réunion
La recherche historique sur Furcy a progressé notamment grâce à l’achat en salle des ventes par le Conseil départemental en 2005, du « fonds Furcy », qui correspond en fait aux papiers de Louis Gilbert Boucher, procureur général de la cour royale de Bourbon, principal soutien de Furcy.
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Peabody, Sue. “Poursuivre en justice pour s’affranchir : une forme de résistance ? L’exemple de l’esclave Furcy”. In Revue d’histoire de l’Amérique française, 71, (1-2), 2017, p. 35–57
La décision d’un esclave de revendiquer sa liberté en justice est certes un acte de résistance contre l’esclavage, mais ce n’est pas nécessairement un acte antiesclavagiste. Au moyen de la micro histoire, cet article fait état des différences entre la compréhension personnelle d’un esclave de sa condition injuste et les arguments avancés par ses avocats pour obtenir sa liberté. La lutte individuelle de l’esclave Furcy n’a pas contribué de manière significative au mouvement antiesclavagiste français au XIXe siècle. Au contraire, la décision de la Cour royale d’affranchir Furcy en fonction du principe du sol libre a stabilisé le régime esclavagiste colonial jusqu’à la Révolution de 1848.
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Ce code de 54 articles inspiré de celui des Antilles de 1685 entre en vigueur à lîle Bourbon en 1723. Il régit pendant toute la période esclavagiste les rapports entre les maîtres et les esclaves en termes de droits et d’obligations des uns et des autres, et de répression. les principales dispositions concernent la constatation des naissances, mariages et décès, l’exercice de la religion, le travail, l’incapacité civile des esclaves …
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Nouveau Code noir est le nom donné à l’ensemble des textes juridiques modifiant sensiblement le Code noir. Ils furent institués en France sous la monarchie de Juillet avant l’abolition de l’esclavage. Ces textes ne furent jamais publiés sous la forme d’un véritable code juridique, mais ils l’amendaient tellement qu’ils reçurent ce nom distinctif. De fait, la législation adoptée sous Louis-Philippe est nettement plus favorable à l’esclave pour deux raisons majeures : la reconnaissance de l’esclave comme un sujet de droit partiel et l’adoucissement de sa condition.
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Recensement d’Ombline Gonneau-Montbrun, veuve Panon-Desbassayns, avec la liste de 461 esclaves.
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Ce testament de Madame Desbassayns, daté du 20 juin 1845, est le dernier qu’elle rédigea, à l’âge de quatre-vingt-dix-ans, peu avant sa mort survenue le 4 février 1846 .
Dans ce testament sont listés tous les biens qu’elle possède. Elle les partage entre tous ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants.
Les 295 esclaves de sa propriété de Saint-Gilles y sont désignés par leurs noms, âges et professions ainsi que les 111 esclaves attachés à sa propriété du Bernica.
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L’inventaire après décès, acte-clé de la connaissance du cadre de vie, a été effectué à partir du 23 mars 1846 par le notaire Léo de Lanux dans les propriétés familiales de Saint-Paul, à Saint-Gilles et à Bernica.
La valeur totale des biens est de 53 191,33 F. Ceux de Saint-Gilles, avec un montant de 46 374,33 F, valent 87 % de l’ensemble.
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Une exposition conçue par Prosper Eve, avec la collaboration d’Alexis Miranville et l’Association Kan Villèle, pour tout apprendre sur le « camp » – le lieu où logeaient les esclaves sur les habitations.
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Conçue et réalisée par les Archives départementales de La Réunion, cette exposition retraçe l’histoire de l’esclavage à La Réunion.
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Cette base de données en ligne consacrée à l’histoire de l’esclavage à La Réunion est constituée de documents d’archives, d’images, d’objets… issus des collections des institutions culturelles du Département : Musée historique de Villèle (MHV), Archives départementales de La Réunion (ADR), Musée Léon Dierx (MLD) et Bibliothèque départementale de La Réunion (BdR).
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Fallait-il indemniser les colons suite à l’abolition de l’esclavage ? Sur quel fondement ? Ces questions ont soulevé en leur temps toute une polémique. La réponse du Parlement est intervenue plus d’un an après l’acte d’émancipation, avec la loi du 30 avril 1849.
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